Google vient d'acquérir Nest pour 3,2 milliards de dollars. Nest fabrique des thermostats intelligents et de détecteurs de fumée et devient ainsi une nouvelle source de données majeure pour Google, sur la façon dont vivent les gens.
Tony Fadell (le CEO de Nest) s'est exprimé officiellement :
Nous sommes ravis de rejoindre Google. Avec leur aide, Nest devrait être encore mieux placé pour fabriquer des appareils qui facilitent la vie à la maison tout en améliorant l'impact sur le monde.
Les spéculations sur l'utilisation des données collectées par Google via les appareils de Nest vont bon train : de l'utilisation pour son réseau social (Google+) à la revente de données à des tiers comme les sociétés d'énergie ou d'assurances. Forbes rapporte que Google n'en est pas à son premier coup d'essai dans ce domaine : avec EnergySense, son propre projet de thermostat intelligent, ou encore, lorsqu'en 2009 ils avaient lancé leur plate-forme web de gestion de l'énergie PowerMeter qui a été fermée 2 ans plus tard.
Au delà des intentions de Google concernant Nest et ses données, de nouvelles opportunités suite à l'acquisition de Nest ont également été remarquées, par exemple Les Technologies d'Intégration Spark, un intégrateur M2M, a mis à disposition une version à réaliser soit même du thermostat intelligent de Nest, seulement quelques jours après l'annonce de l'acquisition. Et même si cette acquisition est certainement la plus chère réalisée, elle est loin d'être la seule dans le domaine de l'investissement dans l'IoT (Internet of Things). Il y a tout juste 6 mois, ARM faisait l'acquisition de Sensinode et récupérait grâce à elle Zach Shelby, un des leaders de la standardisation des protocoles de l'IoT comme 6LoWPAN.
Il est peut probable que Google s'arrête en si bon chemin ou comme le dit David Schubmehl (Directeur de recherche à l'IDC) :
Plus globablement, si Google se concentre sur l'Intelligence Artificielle (IA) et le machine learning, comment cela va-t-il nous aider à prendre des décisions plus vite et faire notre travail. Nous sommes encore très loin d'une réelle intelligence artificielle. Il s'agit plus d'assembler 10 à 15 connexions pour m'aider à gérer un processus de décisions et prendre les décisions plus vite.